Typhon, aussi appelé cyclone tropical ou ouragan !
Un typhon, aussi appelé cyclone tropical ou ouragan selon les régions, est un système atmosphérique très puissant formé dans les régions tropicales du globe. Sa naissance résulte de l’interaction de plusieurs facteurs essentiels :
- Eaux océaniques chaudes : la température de la mer doit dépasser environ 27 °C sur une épaisseur d’au moins 60 m pour que le phénomène puisse démarrer. L’énergie du typhon provient de la chaleur latente libérée lors de la condensation de la vapeur d’eau, qui alimente l’intensité de la dépression.
- Humidité atmosphérique élevée : la présence d’air saturé permet la formation de nuages et orages. La condensation libère de la chaleur qui accélère la montée de l’air, contribuant à l’intensification du phénomène.
- Faible cisaillement du vent : un cisaillement trop fort (variation du vent avec l’altitude) empêche la structure verticale du système de se maintenir ; il faut des vents stables pour que le typhon prenne forme.
- Perturbation atmosphérique préexistante : un point de départ est nécessaire, généralement une onde tropicale ou une zone de basse pression qui favorise la convection et l’organisation des nuages.
- Effet de Coriolis : sous l’impulsion de la rotation de la Terre, les systèmes prennent leur mouvement spiralé, essentielle pour structurer le typhon. Cela explique pourquoi ils se forment loin de l’équateur.
Le processus de formation se déroule ainsi :
- Une onde tropicale ou une perturbation amorce le système avec des orages organisés.
- La montée de l’air chaud et humide entraîne la création d’une zone de basse pression à la surface.
- L’air environnant converge et s’élève, renforçant la convection et la structure cyclonique.
- Avec l’effet Coriolis, les vents s’organisent en spirale autour de l’œil, la zone centrale calme du système.
- Le typhon s’intensifie jusqu’à ce que les vents soutenus atteignent 119 km/h (critère de classement officiel).
Les conséquences d’un typhon
Un typhon engendre des impacts multiples, parfois catastrophiques, sur les populations exposées:
- Vents violents : des vents soutenus dépassant 120 km/h (voire bien plus lors des super-typhons), capables de déraciner des arbres, détruire des infrastructures et provoquer d’importants dégâts matériels.
- Pluies intenses : la tempête est associée à des précipitations diluviennes sur de larges étendues, générant des inondations rapides, coulées de boue et glissements de terrain.
- Onde de tempête : le déplacement massif d’eau sous l’effet du vent crée des submersions côtières qui détruisent les habitats et infrastructures portuaires.
- Déplacement de population et risques sanitaires : la destruction des maisons, coupures d’électricité et contamination des eaux peuvent entraîner des crises humanitaires majeures, propagation de maladies et pénuries alimentaires.
- Perturbation des réseaux de transport et économiques : ports, routes, chaînes d’approvisionnement, réseaux télécom… les conséquences économiques se chiffrent souvent en milliards après les catastrophes majeures.
Le passage d’un typhon est aussi marqué par des phénomènes particuliers :
- Formation d’un œil central calme où la pression est minimale et entouré par un mur de nuages concentrant les vents les plus violents.
- Dissipation progressive du système lorsqu’il rencontre des terres ou des eaux plus froides, mais les pluies et inondations peuvent continuer bien après la perte du système cyclonique.